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Bienheureux Thomas Hélye (1187 – 1257)

Religion

Granville : Notre Dame du Cap Lihou

Né vers 1180 à Biville dans une famille de laboureurs, Thomas se distingua très tôt par ses facultés intellectuelles. Ses études achevées, il devint maître d’école en plusieurs paroisses, notamment à Cherbourg. À l’issue d’une grave maladie, Thomas Hélye vécut une véritable conversion. Il renonça aux vêtements de couleur, laissa pousser sa barbe et se livra à la pénitence. Il se retira alors chez son frère Guillaume, paysan à Biville, lui abandonna son patrimoine et consacra sa vie au renoncement personnel, au jeûne, à la mortification corporelle. Il avait en particulier coutume de passer une partie de la nuit en l’église paroissiale, priant et se fustigeant. L’évêque de Coutances ‒ Hugues de Morville ou Jean d’Essey, alors archidiacre ‒ apprit cette vie héroïque et le fit venir à lui. Il l’exhorta à renoncer à son allure négligée et l’appela au sacerdoce mais, avant d’être ordonné prêtre, Thomas Hélye se rendit en pèlerinage à Rome et à Saint-Jacques-de-Compostelle. Il séjourna également quatre années à l’université de Paris où il connut des maîtres éminents, le dominicain Hugues de Saint-Cher et le chancelier Eudes de Châteauroux, l’un et l’autre futurs cardinaux, qui témoigneront de la profondeur de sa piété. Revenu en Normandie et ordonné prêtre, il fut appelé à un ministère missionnaire, prêchant l’Évangile dans la plupart des paroisses des diocèses de Coutances et d’Avranches. Doté d’un véritable charisme, Thomas Hélye était très populaire. À l’annonce de son arrivée dans une paroisse, la population l’accueillait en s’écriant : « Voici l’homme de bien ! Voici l’homme de Dieu ! » Après avoir ainsi parcouru nos régions pendant environ vingt-deux années, il se retira, affaibli et malade, chez son ami Gauvain, seigneur de Vauville. Il y mourut le 19 octobre 1257. Son corps, accompagné par une foule nombreuse, fut porté en procession depuis Vauville jusqu’en l’église de Biville où il fut par la suite inhumé dans le chœur nouvellement construit.

Thomas Hélye a personnifié le passage d’une spiritualité ascétique, inspirée par l’érémitisme, vers une spiritualité missionnaire. Il fut aussi, dans toute la Chrétienté, l’un des rares prêtres séculiers de l’époque, avec Yves Hélory de Kermartin, à témoigner d’une sainteté jugée digne d’être soumise à l’approbation pontificale. Surnommé « le thaumaturge de la Normandie » en raison des nombreuses guérisons attribuées à son intercession, Thomas Hélye, béatifié par le pape Pie IX le 14 juillet 1859, fait l’objet à son tombeau, spécialement lors de la fête annuelle du 19 Octobre, d’un pèlerinage local fréquenté sans discontinuité depuis le XIIIe siècle.

Association Rayonnement du

Festival Mission On The Roc

3, rue du Parvis Notre-Dame

50400 Granville

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